L’être au monde de Josiane Guilland est immanquablement lié à son rapport à la nature qui est pour elle, source d’enseignement et d’inspiration. A son tour, Josiane est pour nous, à travers ses oeuvres, une médiatrice, ou plutôt une « déchiffreuse inspirée » de la réalité qui nous entoure. ... En se promenant dans les salles du Foyer, on suit les traces de l’artiste par le biais de ses tableaux qui sont à la fois les traces tangibles de son expérience de nature, mais aussi ses gestes et ses empreintes picturales exprimant poétiquement le monde, réel et mental, visible et invisible, extérieur et intérieur. ... Les forêts, les campagnes, les lacs et les montagnes de Josiane Guilland sont des espaces sensibles, habités par elle, que nous apprivoisons pour les faire nôtres. ... Ce sont des signes, des parcours esthétiques qui nous permettent de saisir la mesure et la richesse du monde, en dévoilant un rapport particulier au temps et à l’espace, qui passe par la contemplation et le silence. En ces temps bouleversés que nous vivons, cela est d’autant plus précieux : réapprendre une autre temporalité et s’ouvrir à de nouveaux rapports au monde. ... Les oeuvres de Josiane Guilland nous apprennent à « mieux regarder », à reconnaître la beauté, celle d’un étang dans un jardin, de la Grande Cariçaie ou du Lac de Morat, mais plus généralement à sortir de nous-mêmes pour nous plonger, en toute conscience, dans un espace-temps revivifié. Pour cela il faut être ouvert, et assez humble pour se donner à « tout âge », l’occasion et la chance d’accueillir le réel, d’apprendre, de comprendre, ou de saisir dans tout son éclat un fragment de beauté.
Caroline Schuster Cordone, Vice - directrice du MAHF - Espace, Extrait du discours de vernissage de l’exposition « La part sensible », Musée d’art et d’histoire de Fribourg 2021
…Josiane Guilland ne recherche pas la ressemblance du motif, n’est guère plus attirée par le pittoresque. Au centre de cette oeuvre, la quête presque acharnée de la face cachée du paysage, de ce qui ne se voit pas mais se devine, se ressent, mieux se rêve. Eloge de la lenteur et du silence, un rapport intime entre, rivières, vallées et un regard bienveillant, apaisé et apaisant. …Finalement, ce qui frappe le plus est la douceur, la quiétude qui émanent de ces paysages, de ces espaces comme un long poème, un pèlerinage vers l’absolu.
Patrick Rudaz : texte extrait du catalogue de l’exposition « Montagnes et Brumes » au Musée de Charmey décembre 2017- février 2018
…Depuis plusieurs années, l’artiste visuelle nourrit son travail de l’observation de la nature…
Texte de Monique Durussel « La Liberté » 18.02 2016
Espace Culturel d’Assens – vernissage du 11 juin 2016 Il est des regards qui métamorphosent l’espace et le temps, transfigurent les frontières, donnent à aimer la terre dans ses mystères, le ciel dans ses densités, créant ainsi des résonances qui habitent l’homme durablement. Le regard de Josiane Guilland est de ceux qui permettent d’entrer dans cette unité forte et fragile prenant en charge le réel visible pour le mener au delà… …Des doigts de brume étirent des reflets aquatiques vers des ciels où les gris se nuancent, se mêlent à des bleus recueillis ; les ocres de terre et de soleil affrontent la souplesse des herbes, la fulgurance d’un rayon de lumière avant l’orage ouvre l’espace. …L’œuvre de Josiane permet à celui qui contemple d’être à sa place dans ce monde , en mouvement, marchant vers un avenir, cherchant ce qui n’est pas encore.
Françoise Meyer-Bisch
Josiane Guilland est une artiste qui n'a cure du temps ni de la solitude.
Martine Silvestre
Paroles d'herbes
A la lisière de nous-mêmes, Josiane Guilland nous conduit dans des paysages intimistes, enchanteurs et enchantés. Ici se situe notre point de rencontre.
Martine Silvestre
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